Google va-t-il se passer des backlinks en tant que critère de classement ?


Il y a des sujets tels que l’importance des backlinks qui ont tendance à crisper l’atmosphère chez les SEO.

Car, comme chacun le sait maintenant, les backlinks constituent l’un des critères essentiels dont se sert l’algorithme de classement de Google pour afficher les résultats de recherche.


Google va-t-il faire abstraction des backlinks en tant que critère de classement ?


Mais, voilà, à en croire cet article de la revue New Scientist, Google pourrait remettre en cause l’importance de la popularité des pages web acquise à travers les backlinks.

 En effet, selon Newscientist.com, la fiabilité d'une page web pourrait aider à mieux se classer dans les pages de résultats de Google si celui-ci se mettait à mesurer la qualité des faits, et non pas seulement celle des liens.

Jusqu’ici, Google se sert des backlinks pour juger de la qualité des pages web afin de déterminer en priorité le classement qu’il pourrait leur accorder. Ainsi, plus une page reçoit des liens entrants et de bonne qualité, plus elle sera considérée comme populaire et se classera mieux.

C’est alors que Newscientist.com nous révèle que Google serait en voie d’adapter son algorithme pour mesurer la fiabilité d’une page web, plutôt que de se servir de sa réputation à travers son nombre de backlinks. Ainsi, ce nouveau système devrait plus compter sur le nombre de faits inexacts dans un contenu pour déterminer son classement.

Et c’est le nombre de faits inexacts compilés qui va permettre de déterminer la note attribuée à une page pour qualifier sa fiabilité (Knowledge-Based Trust ). Une page ayant peu de faits inexacts serait alors considérée comme fiable.




C’est quoi les faits dont parlerait ce nouvel algorithme ?


Les faits dont il s’agit sont ceux faisant partie de Google Knowledge Vault qui contiendrait en ce moment près d’1,6 milliard de faits collectés depuis le lancement de l’internet. Parmi ceux-ci, 271 millions sont considérés comme "faits fiables" (Knowledge Base). Et Google leur attribuerait plus de 90% de chance d’être exacts.

Il arrive à un tel résultat en comparant chaque nouveau fait à ce que lui-même sait déjà.

Quant au Knowledge Graph, il contiendrait actuellement plus de 500 millions d’objets, ainsi que plus de 3,5 milliards de faits en corrélation avec ces 500 millions d’objets.

La différence entre Google Knowledge Graph et Google Knowledge Vault se situerait donc essentiellement au niveau de la méthode de collecte des faits.

Le Knowledge Graph récupère ses informations à partir de sources dites fiables telles que Freebase et Wikipédia. Alors que le Kownledge Vault est une collecte de faits à travers tout le Web quelle que soit la qualité des sources. Ce dernier va donc bien au-delà du Knowledge Graph.

Ainsi, sur une requête telle que “date de naissance d’Obama”, le résultat correct serait un fait associée à cette requête. Une page qui publierait donc dans son contenu une réponse inexacte par rapport à la bonne réponse déjà présente dans Knowledge Base serait considérée comme non fiable pour ce fait, et donc pour cette requête.

Un brevet de Google qui confirmerait


Selon certains spécialistes SEO, l’algorithme de Google en cours d’élaboration pourrait plutôt servir à afficher des réponses directes sur de plus en plus de requêtes.

D’ailleurs, +Bill Slawksi a publié un article en date du 22 Février 2015 dans lequel Google justifie, dans sa déclaration des résultats financiers du 31 Décembre 2014, la raison d’être des réponses directes en ces termes :

“Depuis le début, nous avons fourni les moyens d’accéder aux informations et à la connaissance. Ce qui a toujours été au coeur de notre activité et de nos produits pendant la dernière décennie.

Nous nous sommes contentés d’afficher juste dix liens bleus dans les résultats. Vous n’aviez juste qu'à cliquer pour accéder à différents sites web pour obtenir vos réponses, ce qui est parfois trop long.

Maintenant, nous sommes de plus en plus en mesure de fournir des réponses directes, même si vous posez votre question en utilisant la recherche vocale. Ce qui le rend plus rapide, plus facile et plus naturel pour trouver ce que vous cherchez.”

Et ce n’est pas tout.

Dans ce même article, Bill Slawski révèle un brevet de Google publié le 2 Septembre 2014 et faisant mention de la méthode mise en place par Google pour extraire “les faits” des contenus web afin d’enrichir sa Knowledge Base

Voici le résumé de ce brevet :

“Système et procédé d'extraction des faits des documents. Un fait est extrait d'un premier document. L'attribut et la valeur du fait extrait du premier document sont utilisés comme une paire attribut/valeur référencée. 
Un second document contenant la paire attribut-valeur référencée est analysée pour déterminer un modèle contextuel utilisé dans le deuxième document. Le modèle contextuel est utilisé pour extraire d’autres paires attribut/valeur dans le deuxième document. Les extraits des attributs et les valeurs sont stockées comme des faits.”

Donc, autant Google pourrait être tenté de classer les pages web en fonction de l’exactitude des faits et non de leur popularité en  en fonction du nombre de backlinks , autant ces faits exacts pourraient lui servir dans l’affichage des réponses directes à ses utilisateurs, tout en mentionnant les sources.

Est-ce à dire que les jours des backlinks en tant que critère prioritaire de classement sur Google sont comptés ? Rien n’est moins sûr.

En revanche, on sait depuis trop longtemps maintenant que Google lutte comme il peut face au spam dans ses résultats de recherche. Et si les faits stockés dans son Knowledge Base peuvent lui permettre de compliquer un tant soit peu la tâche aux spammeurs, il n’hésitera pas à faire grand usage du Knowledge Vault pour poursuivre sa collecte de faits exacts.

Et donc privilégier un algorithme basé en priorité sur les faits pour le classement dans ses pages de résultats.

Mais, un tel système pourrait ne pas forcément remplacer la notoriété des backlinks, mais pourrait éventuellement dans un premier temps venir en complément des backlinks.