Quel référencement sur Google après Penguin 2.0 ?

Référencement Google Penguin.

Le référencement sur Google emprunte une voie de plus en plus complexe. Notamment avec le lancement de Penguin 2.0 qui est venu compliquer davantage l'optimisation interne et externe des sites web.

Dans une récente vidéo, Matt Cutts a clairement fait comprendre que participer au programme Google Authorship (avec rel=author) permet à Google à déterminer l'Autorité et la crédibilité de chaque Auteur identifié publiant un contenu.

Même si depuis la mise en place de l'AuthorShip, l'on s'est déjà rendu compte que la balise rel=author pouvait aider à augmenter le trafic de tout site web en améliorant sa visibilité et son taux de clics (CTR) sur les pages de résultats de Google.

Mais, pour l'instant, ce que l'on peut retenir de la vidéo de Matt Cutts, c'est véritablement cette phrase : "We are trying to detect when someone is an authority in a specific space and trying to make those authorities rank higher.".

Une phrase où il est question pour Google de chercher à détecter quand un auteur identifié est une Autorité dans une thématique précise afin de le classer plus haut sur les pages de résultats.

Du coup, la question que se poserait tout référenceur SEO serait de savoir "comment faire de sa marque une Autorité sur internet ?" plutôt que de continuer à se demander "comment faire pour être premier sur Google pour tel ou tel mot clé?". Surtout après Google Penguin 2.0.

Quelles ont été les cibles de Penguin 2.0 ?


Comme l'a souligné Matt Cutts, Penguin 2.0 n'est pas un simple rafraîchissemnt d'algorithme mais bel et bien une nouvelle mise à jour. Et cette update a particulièrement cibler certaines pratiques de référencement que Google considère de plus en plus comme du spam. A savoir :

Les systèmes de liens pénalisables par Google - source : Google
  • L'ancre de lien : Google pénalise toute page dont le texte de l'ancre du lien pointant vers elle ciblerait en majorité des mots clés populaires, et donc concurrentiels (money keywords). Ce nombre important d'un même mot clé vers une page web constitue pour Google une infraction pour liens non naturels, donc artificiels, qu'il pénalise en déclassant la page en question.

    Il suffirait donc de diversifier ses ancres de liens pour soit ne pas être pénalisé, soit faire annuler la pénalité. Ce qui n'est pas chose aisée pour des liens extérieurs au site.

  • Les publi-reportages : Il s'agit de sites web qui publient des articles promotionnels non déclarés comme tels et qui, en plus, envoient un lien en dofollow vers le site de l'auteur de la commande de cet article sponsorisé. Google considère de telles pratiques comme des tentatives de manipulation de son algorithme.

    Les publi-reportages ou articles sponsorisés, tout comme les liens d'affiliation, ou plus globalement la vente de liens, constituent les cibles prioritaires de Penguin 2.0.

    Pour éviter toute pénalité ou annuler des pénalités, il suffit de mettre de tels liens en nofollow afin de ne pas faire passer du "jus" vers les pages destinataires.

  • Les liens recommandés ou blogrolls : ce sont des liens, choisis volontairement par chaque webmaster, qui pointent vers des sites amis ou qu'ils apprécient vraiment. Mais, avec la qualification de liens non naturels introduite par Google avec Penguin, ce type de liens ne serait plus en odeur de sainteté avec Google. Et pour cause.

    Si vous prenez le temps de parcourir les liens recommandés par des sites (blogrolls), vous constaterez qu'il y a en très grande majorité un échange de liens qui ne dit pas son nom. Et pire, sur le premier site affichant 10 liens recommandés par exemple, si vous suivez l'un de ces 10 liens, vous constaterez en très grande majorité sur le site suivant que vous avez les mêmes sites recommandés par le premier site, et ainsi de suite... Et parfois avec des ancres de liens bien optimisées.

    On en arrive donc à des cas de systèmes de liens que Google jugent contraires à ses consignes aux webmasters. D'où la cible que constitueraient les blogrolls pour Penguin 2.0. A condition, une fois de plus, d'ajouter un nofollow à chacun des liens recommandés.

  • Les liens dans les commentaires : certains webmasters font une sélection dans l'attribution de liens (de gratification) aux profils qui commentent sur leur blog. Ainsi, certains commentateurs voient leur lien validé, d'autres pas. Et même parmi ceux qui reçoivent un lien retour, il y en a qui ont droit au dofollow et d'autres au nofollow.

    Alors, pourquoi ceux-ci et pas ceux-là ? Si les grands réseaux sociaux (Twitter, Facebook ou Google+...) faisaient ce genre de sélection, que diriez-vous ? Ces pratiques sélectives donneraient actuellement à réfléchir à Google qui y verrait encore une manipulation.

    Pour éviter toute pénalité Penguin, soit vous affichez tous les liens, soit vous n'en affichez aucun. Si vous affichez les liens des personnes qui commentent, soit vous les mettez tous en nofollow, soit vous les mettez tous en dofollow.

    De même, les commentateurs qui utilisent des mots clés concurrentiels (money keywords) comme ancre de lien pour leur backlink sur les blogs ou dans leur espace signature sur les forums pourront être pénalisés.
Bien entendu, tous ces cas pourraient être pénalisables en plus des différentes raisons pour lesquelles Penguin pouvait déjà vous pénaliser jusqu'ici. D'où l'intérêt de devenir une Autorité internet pour s'assurer un référencement pérenne sur Google.

S'établir en tant qu'Autorité internet


Aux yeux de Google, s'établir en tant qu'Autorité internet, c'est d'abord participer à Google AuthorShip. C'est à dire, lier tous ses contenus à un profil Google+. Si vous décidez de rester anonyme, donc sans AuthorShip, quelle que soit la qualité de vos contenus, vous ne pourrez pas être une Autorité en qui Google pourrait avoir une totale confiance dans une thématique précise.

Etre une Autorité internet après Penguin 2.0, c'est aussi publier régulièrement sur son propre blog professionnel dans une thématique précise. C'est à dire développer sa marque à partir de ses propres contenus internes.

Car, le faire à partir de chez soi, c'est aussi démontrer qu'on peut produire du contenu pertinent qui plaira et qui sera tôt ou tard reconnu comme tel et partagé. Alors que, pratiquer du guest blogging, autant c'est aller à la rencontre d'une audience autre que la vôtre, autant c'est aussi très souvent aller à la recherche de backlinks pour son site. Lesquels backlinks que Google jugera un jour comme non naturels.

Avec les abus qu'il y a, ce domaine du guest blogging est lui aussi dans le collimateur de Penguin 2.0. Tout comme l'ont été un jour certains sites de communiqués de presse ou certains annuaires de sites ou encore certains comparateurs de prix, tous jadis plébiscités par les référenceurs SEO...

Je sais que je ferai bondir certains SEOs en écrivant cela. Mais, au stade où nous en sommes, sachez que Google ne cherche qu'à "dégommer" les résultats organiques de sa première page de résultats pour ne proposer que ses propres liens et services. Et ça, ayez-le dorénavant à l'esprit.

Mais si vous persistez à faire du guest blogging (publier en tant qu'invité), le mieux serait de faire pointer votre lien vers votre profil Google+ et de déclarer votre contribution externe dans la section "Egalement Auteur de" de votre profil Google+. Histoire de jouer la transparence.

Comme dit plus haut, votre Autorité internet s'établirait plus facilement en participant à Google AuthorShip. Pour le reste, vos contenus pertinents partagés, vos interactions et autres engagements sur les réseaux sociaux, surtout sur Google+, vont vous aider à développer votre Autorité internet. C'est à ce prix que Google pourrait vous favoriser sur ses pages de résultats.

S'il y a encore de la place sur sa première page...

Voici maintenant comment bien référencer son site sur Google en 2014.