Google modifie les règles Adwords et bannit les prêts à court terme

Google annonce avoir effectué une mise à jour des règles Adwords qui interdisent dorénavant à quelques produits de crédit d’annoncer sur Google.

Adwords : Google interdit la publicité pour les prêts à court terme et d’autres crédits

Cette décision entrera en vigueur à compter du 13 Juillet 2016. Date à partir de laquelle Google Adwords interdira les prêts sur salaires et autres “services financiers” similaires de tous ses canaux en ligne.

Il s’agit pour l’essentiel de crédits contractés par des particuliers avec des dates de remboursement limitées à à peine 60 jours après que le prêt à court terme (payday loans) ait été octroyé, alors que les prêts avec un pourcentage du taux annuel exorbitant seront progressivement bannis de l’usage de la publicité Adwords.

David Graff, Director, Global Product Policy chez Google, justifie ainsi cette mise à jour des Règles Adwords :
“Lors de l'examen de nos règles, notre recherche nous a montré que ces prêts peuvent entraîner des paiements inabordables (impossibles, NDLR) et des taux élevés de pénalité pour défaut de paiement pour les utilisateurs, donc nous mettons à jour nos politiques à l'échelle mondiale pour de tenir compte de cela.”
Google ne veut plus être associé à ce genre de prêts ou avances sur salaire (courants aux Etats-Unis) qui tendent à appauvrir davantage les personnes fragiles en les mettant dans un surendettement permanent.

Cependant, cela n'affectera pas d'innombrables autres prêts qui sont annoncés par l'intermédiaire de Google Adwords, y compris les prêts hypothécaires, prêts étudiants, prêts-auto et cartes de crédit.

Auparavant, Google avait révélé qu'il avait bloqué 780 millions d'annonces en 2105, jusqu'à 50 % de plus que l'année précédente, pour une multitude de raisons qui vont des arnaques par hameçonnage (phishing) à la contrefaçon.

Déclarations trompeuses selon Google Adwords


Selon les règles Adwords modifiées par Google, les utilisateurs ne doivent en aucun cas douter de la véracité et de la bonne foi des annonces que lui, Google, diffuse.

C’est pourquoi il n’autorise pas les promotions qui incitent les utilisateurs à effectuer un achat ou un téléchargement, ou à s'engager de toute autre manière sans fournir au préalable toutes les informations pertinentes ni obtenir le consentement explicite de l'utilisateur.

Exemples de fausse déclaration :

  • Omettre ou cacher des informations de facturation (par exemple, modalités, montant et échéance de facturation).

  • Omettre ou cacher des frais associés à des services financiers (par exemple, taux d'intérêt, honoraires et pénalités).

  • Occulter les numéros d'identification fiscale ou de licences, les coordonnées ou l'adresse physique le cas échéant.

  • Proposer des offres qui ne sont en réalité pas disponibles.

  • Formuler des revendications trompeuses, ou irréalistes sur la perte de poids ou les gains financiers.

  • Recueillir des dons en utilisant des moyens frauduleux.

  • Pratiquer le hameçonnage.

  • Se faire passer pour une entreprise sérieuse afin que les utilisateurs communiquent des informations personnelles ou financières importantes.

Exemples d'éléments non autorisés


Voici quelques exemples de pratiques que Google considère comme des "déclarations trompeuses" :

  • Omission d'informations pertinentes : Ne pas mettre clairement en évidence le modèle de paiement et l'ensemble des frais à la charge de l'utilisateur.

    Exemples : Le prix, les frais de port et d'autres informations liées à la facturation, les taux d'intérêt, les pénalités en cas de retard de paiement ou les coûts récurrents liés à un abonnement, ou encore l'utilisation de numéros de téléphone surtaxés dans les extensions d'appel.

  • Ne pas inclure les coordonnées physiques valides d'une société de services financiers, omettre des informations substantielles liées aux prêts à court terme, à la modification d'un prêt, ou encore aux produits relatifs aux saisies.

    Exemples : Une banque qui n'indique pas son adresse physique, un organisme de prêt qui ne divulgue pas le taux d'intérêt mensuel ou le montant des pénalités en cas de retard de paiement.

  • Omettre des informations substantielles (c'est-à-dire importantes et pertinentes) dans le cadre d'une sollicitation de dons, dans un contexte politique ou caritatif.

  • Promotions non disponibles : Faire la promotion de produits, services ou offres spéciales difficilement identifiables sur la page de destination.

    Exemples : Promouvoir des produits qui ne sont pas en stock, une offre spéciale qui n'est plus valable ou un prix inexact, ou diffuser une promotion avec une incitation à l'action qui n'est pas facilement réalisable sur la page de destination.

    Exemple spécifique : Afficher "Tablettes à partir de 40 €" dans une annonce, alors que l'utilisateur ne trouve pas de tablettes disponibles à ce prix lorsqu'il clique sur l'annonce.

Que se passe-t-il si vous ne respectez pas ces règles ?


Selon Google, en cas de signalement ou de constat d’une infraction aux règles Adwords, voici ce qui se passe :

  • Refus d'une annonce : les annonces qui ne respectent pas ces règles sont susceptibles d'être refusées. Lorsqu'une annonce est refusée, elle ne peut pas être diffusée tant que le problème de non-conformité n'a pas été résolu, et tant qu'elle n'a pas été approuvée.

  • Désactivation du domaine : nous pouvons suspendre les sites Web qui ne respectent pas ces règles. En d'autres termes, le site Web ne peut plus faire l'objet d'une publicité tant que le problème n'a pas été résolu.

  • Suspension du compte : votre compte peut être suspendu si vous enfreignez nos règles à plusieurs reprises ou de façon particulièrement grave. Dans ce cas, nous cessons la diffusion de toutes les annonces du compte concerné et il se peut que nous n'acceptions plus aucune publicité de votre part.

    Tous les comptes associés peuvent être également suspendus de façon définitive. En outre, si vous créez un autre compte, il pourra être suspendu dès son ouverture.