Facebook, Google et Twitter exhortent le Congrès à transférer le contrôle de l’ICANN aux acteurs du Net

Dans une lettre en date du mardi 13 Septembre 2016, les entreprises majeures des nouvelles technologies, y compris Facebook, Google et Twitter (et bien d’autres), se sont regroupées pour demander au Congrès américain de soutenir un plan visant à faire pression sur le gouvernement Obama afin qu’il cède le contrôle de la gestion technique de l’internet à l’ensemble de la communauté des acteurs de l’internet.

Facebook, Google et Twitter exhortent le Congrès à transférer le contrôle de l’ICANN aux acteurs du Net

Le Département américain du commerce a actuellement le contrôle de la gestion technique de l’internet depuis le début, pour la simple raison qu’il a été inventé aux Etats-Unis.

Certains législateurs républicains tentent de bloquer le transfert de la gestion technique de l’internet aux acteurs mondiaux, qui comprennent des entreprises, experts technologiques et des défenseurs de l’intérêt public, sous prétexte que ce transfert pourrait étouffer la liberté en ligne en accordant un droit de vote à des gouvernements autoritaires.

De fait, il est prévu depuis de longues années de transférer, à partir du 1er Octobre 2016, la gestion technique de l’internet actuellement aux mains de l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority) américaine ou ICANN, une organisation à but non lucratif, à l’ensemble de la communauté internet.

A moins que le Congrès US ne vote pour bloquer la rétrocession.

En effet, l’Icann exploite et gère à ce jour la base de données des noms de domaine tels que .com, .net et leurs adresses numériques correspondantes qui permettent aux ordinateurs de se connecter.

Dans la lettre du 13 septembre 2016, les géants du Net disent, entre autres, ceci :
Un Internet mondial, interopérable et stable est essentiel pour notre sécurité nationale et économique et nous restons déterminés à achever la transition de près de 20 ans vers un modèle multi-intervenants qui servira mieux les intérêts américains.

Les autres signataires de cette lettre sont Amazon, Cloudflare, Yahoo et plusieurs organisations professionnelles de la technologie.

Les entreprises de technologie, des experts techniques et des universitaires ont dit que la transition est en retard et est pourtant nécessaire pour maintenir un Internet ouvert et orienté au niveau mondial, et que la proposition prévoit des garanties contre tous les abus potentiels de tel ou tel pays.

En d’autres termes, les acteurs du Net ne veulent plus que les Etats-Unis soient les seuls à gérer quelque chose qui concerne tous les pays du monde.