L'UE veut que Google et Facebook reversent de l'argent aux éditeurs de news

Les Éditeurs de contenus, principalement les grands médias, pourraient bientôt avoir des droits plus forts pour exiger des rémunérations aux géants du Net tels que Google et Facebook (et bien d'autres).

L'UE veut que Google et Facebook reversent de l'argent aux éditeurs de contenus

Et ce, en échange de l’utilisation de leur contenu, selon des règles européennes proposées qui visent à consolider les revenus des entreprises de médias qui s’effondrent.

Selon The Guardian qui rapporte l’information, ces mesures font partie d’une série de réformes que la commission européenne a l’intention de soumettre à la consultation dès ce mois de Septembre 2016.

Elles sont conçues pour renforcer les droits de ceux qui créent et investissent dans le contenu original, des auteurs et musiciens aux maisons de disques, aux créateurs de vidéo et aux éditeurs.

La commission tente, sous la pression croissante des éditeurs européens, de remettre à niveau le marché. En effet, selon l’UE, Google et Facebook bénéficient d’une grosse part de l’argent de la publicité en ligne, alors que les revenus des éditeurs de médias ont chuté malgré leur lectorat en ligne qui est en pleine expansion.

Dans les propositions de ce projet énonçant ses options favorites, la commission européenne déclare :
La viabilité des industries d’édition dans l’Union Européenne peut être en jeu, avec le risque d’autres conséquences négatives sur le pluralisme des médias, du débat démocratique et de la qualité de l’information.
Selon toujours l’UE, les géants du Net “ont une forte position de négociation” qui “rend difficile pour les éditeurs de contenus de négocier avec eux sur un même pied d’égalité”.

C’est pourquoi Bruxelles cherche à donner aux éditeurs de médias le droit exclusif de mettre leur contenu à la disposition du public et de le reproduire sous forme numérique.

En d’autres, cela signifie que la société mère de Google, Alphabet, pourrait faire face à des demandes des éditeurs à payer une redevance pour utiliser des extraits de leurs articles dans des services comme Google Actualités.

La protection, appelée “droits voisins”, existe déjà pour les artistes interprètes ou exécutants, les maisons de disques et les radiodiffuseurs. La commission veut l'étendre aux créateurs de news. C’est à dire aux éditeurs qui font du journalisme, en grande partie basée sur du texte.

Selon le projet de la proposition, les éditeurs voudraient que la protection des contenus puissent durer jusqu'à 50 ans. La commission estime toutefois pour sa part qu’un délai plus court, compris entre 1 et 5 ans, serait plus approprié, compte tenu de la nature périssable (éphémère) des news.

On attend maintenant de savoir quelle suite sera donnée à ce projet de la Commission Européenne visant à faire payer les acteurs du Net pour le référencement des contenus des grands médias. Et surtout, quelle pourrait être la riposte de Google et Facebook en la matière, qui contribuent largement à la popularisation gratuite des contenus de ces mêmes grands médias.

Affaire à suivre ...