Facebook et Google doivent-ils rémunérer les éditeurs fiables ?

Facebook lutte depuis un certain temps contre les fake news qui ont un tant soit peu terni son image au cours de l’année précédente, à la faveur de l’élection présidentielle américaine. Il tente maintenant de redorer son blason.

Facebook et Google doivent-ils rémunérer les éditeurs fiables ?

Et ce, via de nouvelles mesures dans son algorithme de classement du News Feed qui ciblent en particulier les éditeurs de contenu ayant une Page Facebook.

Mais, le magnat des médias, Rupert Murdoch, pense avoir trouvé une solution qui devrait faciliter la tâche à Facebook, et aussi à Google.

Il préconise que Facebook et Google paient les éditeurs fiables, et donc dignes de confiance, pour la fourniture de contenu de news.

En effet, Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a à nouveau annoncé dans un 2ème post plus récent que Facebook va promouvoir, et donc prioriser” aussi, le contenu créé et publié par les éditeurs jugés dignes de confiance par les utilisateurs.

Mais, Murdoch, qui contrôle Fox News, n'est pas convaincu par cette solution pour combattre davantage les fake news. Il dit que ce que Facebook a proposé jusqu'à présent n'est tout simplement pas suffisant, et il croit que la seule solution est de commencer plutôt à rémunérer les éditeurs de contenu fiables.

Il dit que non seulement Facebook, mais aussi Google, sont en partie responsables de la propagation des fausses nouvelles indignes de confiance.

Il prétend que les deux sociétés ont popularisé les sources de contenu calomnieuses par le biais d’algorithmes qui sont rentables pour leurs propres plates-formes, mais intrinsèquement peu fiables.

Le propriétaire de plusieurs journaux et médias de télévision, Murdoch, dit que Facebook ne reconnaît pas la “valeur sociale du journalisme professionnel”.

Rupert Murdoch, le Président de News Corp, a publié une déclaration disant :

Si Facebook veut reconnaître des “Editeurs fiables”, alors il devrait rémunérer ces éditeurs un frais de transport similaire au modèle adopté par les câblo-distributeurs.

Les éditeurs ont évidemment amélioré la valeur et l'intégrité de Facebook à travers leurs news et contenu, mais ne sont pas suffisamment récompensés en retour pour ces services.

Bien entendu, il est peu probable que Facebook prenne en compte les suggestions de Murdoch.

Facebook n’a en effet n'a jamais exprimé d'intérêt à payer les utilisateurs ou les organisations qui fournissent du contenu, en dépit de faire des profits importants par le biais de recettes publicitaires, et donc en monétisant les posts de ces mêmes éditeurs qu’ils seraient pourtant prêts à juger fiables.

Alors, la question reste posée : les éditeurs des plates-formes sociales méritent-ils que ces mêmes plates-formes leur reversent une part des recettes publicitaires ?