Google livre les derniers chiffres sur le droit au déréférencement

Dans un arrêt de mai 2014, la Cour de justice de l'Union européenne a estimé que les utilisateurs ont le droit à l’oubli et peuvent demander aux exploitants de moteurs de recherche, tels que Google, de supprimer certains résultats les concernant.

Google livre les derniers chiffres sur le droit au déréférencement

En décidant ce qu’il faut déréférencer, les moteurs de recherche comme Google doivent considérer si les informations en question sont “inexactes, inadéquates, non pertinentes ou excessives”, et s'il y a un intérêt général dans les informations restantes disponibles dans les résultats de recherche.

Pour précision, les pages ne sont supprimées des résultats que lorsqu'elles s'affichent en réponse à des requêtes portant sur le nom d'un individu. Google supprime les URL dans tous les résultats de recherche Google effectuées en Europe (résultats fournis pour les utilisateurs basés en Allemagne, Espagne, France, etc).

Il utilise des signaux de géolocalisation pour restreindre l'accès à l'URL dans le pays du demandeur.

Le rapport fournit des informations sur le volume des demandes de suppression, sur les URL supprimées des résultats, sur les demandeurs, sur le contenu des sites Web et sur les URL identifiées dans ces demandes, depuis le 29 mai 2014.

Mais, maintenant, Google étend la portée de son rapport de transparence sur le “droit à l’oubli” et ajoute de nouvelles données remontant à Janvier 2016 lorsque ses examens des demandes ont commencé à annoter manuellement chaque URL qui lui a été soumise avec des informations supplémentaires, y compris :

  1. Demandeurs : Google montre une ventilation des demandes faites par des particuliers par rapport à des personnes non privées. Par exemple, des fonctionnaires du gouvernement ou des entités corporatives.

  2. Contenu de la demande : Google classifie le contenu que l'individu lui a demandé de déréférencer dans un ensemble de catégories telles que les informations personnelles, informations professionnelles, crime, et nom introuvable (Google n’a pas été en mesure de trouver le nom de l'individu sur la page).

  3. Contenu du site : Lorsque Google évalue une URL pour le déréférencement potentiel, il classe le site Web qui héberge la page en tant que site d'annuaire, gouvernement, site de news, médias sociaux, ou autre.

  4. Taux de déréférencement du contenu : c'est le taux auquel Google supprime le contenu par catégorie sur une base trimestrielle.

Images via Google


Voici les principaux chiffres du droit à l’oubli en 2018


Les chiffres ci-dessous correspondent à l’analyse de 3 années (de Mai 2014 à Février 2018) de demandes de suppression.

  • 654.876 Demandes de suppression des résultats de recherche reçues à ce jour.

  • 2.437.271 URL ont fait l'objet d'une demande de suppression des résultats de recherche

  • 43% des demandes de suppression ont été acceptées depuis 3 ans.