Facebook : Le spam représente un marché de 200 millions de dollars

Marché du spam sur Facebook.
Le spamming produit par certaines pages fans Facebook constitue un marché en pleine explosion qui atteindrait les 200 millions de dollars par an, selon le rapport d'un cabinet indépendant de chercheurs, relayé par Mashable

Ainsi, un seul post contenant un lien "spammy" rapporterait entre 13 et 58 dollars en fonction du nombre de "Likes" (donc du nombre de fans) qu'a ladite page fans.


Le cabinet indépendant de chercheurs Italiens a étudié 30 000 pages Facebook qui se servent des forums pour publier des annonces promotionnelles. Et, ils ont analysé ces pages, en scrutant surtout celles qui contenaient des mots tels que "cliquez ici", "gratuit", "wow" ou encore "inscrivez-vous" et qui mentionnaient à la suite un lien raccourci.

En 2 jours, au cours du mois de Juillet 2013, en utilisant deux serveurs, le groupe de chercheurs Italiens a identifié 700 000 posts dont 37 000 étaient des spams. Soit en moyenne 20 000 posts "spammy" chaque jour provenant de pages Facebook à destination de leurs fans et dont les liens renvoyaient vers des sites e-commerce, d'affiliation, d'adultes et autres scams.

Les 6 chercheurs, qui ont aussi publié une même étude sur Twitter il y a quelques mois, ont découvert que pour les pages Facebook ayant moins de 30 000 Likes, les spam posts étaient vendus entre entre 8 et 20 dollars. Pour les pages ayant plus de 100 000 Likes, les spam posts ont coûté au moins 100 dollars.

Que disent les conditions d'utilisation de Facebook ?


Facebook a pour habitude de bannir les administrateurs de Pages fans qui publient des posts publicitaires sur la plateforme. En effet, selon les "Conditions applicables aux Pages Facebook", "Les publicités pour des tiers sont interdites sur les Pages sans notre autorisation préalable".

Dans la mesure où le spam sur Facebook pourrait aller en augmentant, l'entreprise de Mark Zuckerberg devra prendre des mesures pour lutter contre ces pratiques pour ne pas mettre en péril son propre business. Parce qu'au final, ce sont des dizaines de milliers de pages Facebook qui pourraient y faire de de la publicité sans payer un seul centime à Facebook. Sans oublier les profils qui pourraient se lasser d'être envahis par autant de spam sur leur mur et peut-être, se détourner la plateforme.

Or, selon les réalisateurs de cette étude, Facebook ne semble pas vraiment s'en préoccuper alors qu'il dispose de serveurs puissants à même de scanner ces posts comme ils l'ont fait eux-mêmes avec leurs 2 serveurs. "Tant que le nombre de spams ne heurtent pas leurs propres revenus publicitaires", dixit l'un des chercheurs. Et pourtant, il y va de la valeur des annonces payées si les profils les confondaient avec les spams et ne les regardaient plus.

Je serais bien intéressé par une telle étude concernant Google+ !