36% du trafic web publicitaire est bidon ou frauduleux


Le digital média et la publicité en ligne feraient face à une "crise" sans précédent, selon le Wall Street Journal (WJS) qui se fait l'écho d'une déclaration de l'Interactive Advertising Bureau (IAB).

Selon Vivek Shah, Président de cette organisation internationale (IAB) qui regroupe l'ensemble des métiers de la communication en ligne, plus d'un tiers du trafic web est faux ou frauduleux.

L'IAB estime que 36% de tout le trafic web serait bidon. Ce résultat étant le produit des ordinateurs piratés par des virus et par des programmes envoyés automatiquement pour visiter des sites web affichant de la publicité.

30% de toute la publicité américaine qui est maintenant numérique s'achète de plus en plus sur des plateformes et autres systèmes publicitaires. Même si leur popularité croît rapidement, l'achat d'annonces programmées ou automatisées contribue aux problèmes identifiés. Dont le manque de transparence et de comptabilité qui se retrouvent en tête de ces problèmes.

D'autres études avaient déjà tiré la sonnette d'alarme en estimant qu'une part substantielle du trafic web était suspect. C'est ainsi que Solve Media annonçait le chiffre de plus de 40% du trafic. Auparavant, une étude de ComScore faisait savoir que 31% des publicités affichées et payées en ligne ne sont en fait jamais vues par leur supposée audience-cible.

Cette dernière étude de ComScore ne parle pas de la fraude par moteur de recherche. Mais uniquement des annones payées qui ne sont pas réellement vues en ligne. Ce qui serait une vraie perte pour les annonceurs.

Face à ces constats, la tentative de mettre en place de nouvelles mesures se fait sentir. C'est ainsi que le calcul de la "Visibilité" effective serait bientôt mis en place pour les annonces en ligne. Il va donc s'agir de mettre en place des moyens efficaces permettant de détecter qu'une page affichant de la publicité a bien été visitée par un humain et non par un robot.

Les annonceurs espèrent de cette façon faire pression sur les réseaux publicitaires pour qu'ils apportent des preuves que les affichages des annonces ont bien été validés. Faute de quoi ils seraient aptes à exiger des remboursements.