Voici comment un ordinateur infecté peut rapporter beaucoup d'argent !


Visualisation d'un botnet


Savez-vous qu'un ordinateur infecté par un botnet peut générer en arrière-plan des milliers d'impressions publicitaires à votre insu et faire gagner beaucoup d'argent à son auteur ?

C'est ce que nous démontre la vidéo ci-dessous de Forensiq, un service de détection de fraude en ligne, qui a isolé un botnet et a ensuite infecté un ordinateur virtuel pour voir combien d'annonces publicitaires seront affichées.

Un botnet (contraction de "robot" et "réseau" en anglais) est un réseau de bots informatiques, des programmes connectés à Internet qui communiquent avec d'autres programmes similaires pour l'exécution de certaines tâches.

Et un bot informatique est un agent logiciel automatique ou semi-automatique qui interagit avec des serveurs informatiques. Un bot se connecte et interagit avec le serveur comme un programme client utilisé par un humain, d'où le terme "bot", qui est la contraction de "robot".

Dans la vidéo proposée sur Marketingland.com, nous voyons que l'ordinateur de Monsieur-Tout-le-Monde peut être infecté par un virus qui va charger des pages web invisibles en arrière-plan de l'ordinateur et générer des milliers de fausses impressions (vues) d'annonces. Certaines plateformes publicitaires payant les Editeurs de sites au Coût Par Mille (CPM) les annonces vues.

Et dire que ces annonces diffusées ne sont jamais vues par les utilisateurs et ne sont jamais détectées comme des affichages frauduleux par les plateformes publicitaires elles-mêmes. Ce qui reviendrait donc  très cher aux annonceurs qui n'en tirent aucun profit.

Par exemple, le botnet Chameleon (réseau d'ordinateurs infectés) découvert l'année dernière, avait infecté plus de 120.000 ordinateurs et avait ainsi généré 9 milliards de fausses impressions publicitaires à partir de 202 sites web. Ce qui aurait coûté aux annonceurs près de 6,2 milliards de dollars par mois.

Dans l'expérience visible dans la vidéo ci-dessous, on voit qu'en 24 heures, le bot isolé a généré plus de 10.000 impressions publicitaires, à la fois des vidéos et des bannières, sur un seul ordinateur. Et en prenant toujours l'exemple du réseau Chameleon qui ferait de même sur 120.000 ordinateurs, on arriverait rapidement à plus de 1,2 milliards de fausses impressions de publicités par jour. A 10 centimes les 1000 impressions, faîtes vous-même le calcul...




La particularité de ces virus, c'est qu'ils ont été créés pour se réinitialiser tout seul toutes les 5 minutes pour simuler la présence d'un nouvel utilisateur. Et ce virus sait se mettre en arrêt à des laps de temps différents entre deux apparitions pour faire croire à l'action d'un être humain. Pour bien fonctionner sans être dérangé, ni détecté par l'utilisateur, ce type de virus supprime tout message d'alerte des navigateurs internet depuis ses sites web.

C'est pourquoi les plateformes publicitaires recherchent en ce moment une autre définition du coût par mille (CPM), ou plutôt une définition de l'annonce vue, pour contrer ce type de fraudes.

Pour l'instant, les annonceurs devront donc bien réfléchir avant d'acheter des publicités payées en fonction du nombre d'impressions.