Google répond officiellement à l’accusation d'abus de position dominante

La réponse de Google n’a pas tardé dès l’annonce des charges formellement formulées à son encontre par la commission européenne en charge de la concurrence.

Google répond officiellement à l’accusation de position dominante

En effet, ce mercredi 15 Avril 2015, la commission anti-trust de l’Union Européenne accuse Google d’abuser de sa position dominante dans la recherche internet (90% de part de marché en Europe) pour favoriser ses propres services au détriment de la concurrence.

D’autre part, concomitamment à cette annonce, l’Union Européenne déclare avoir ouvert une enquête afin de déterminer si, oui ou non, Google exige des fabricants de téléphones mobile utilisant son système Android (81% de part de marché en Europe) de favoriser ses propres services et applications lors de la fabrication des smartphones.

Et la commissaire européenne en charge de ce dossier, Margrethe Vestager, de déclarer : “Si l'enquête confirme nos inquiétudes, Google devra faire face aux conséquences légales et changer la façon dont il exerce ses activités en Europe”.

La charge concernant l’abus est portée sur des accusations selon lesquelles Google détournerait le trafic de ses rivaux pour favoriser ses propres produits et services, notamment les sites ecommerce. D’où les griefs formulés contre lui.

Réponse officielle de Google


La réponse officielle de Google ne s’est donc pas faite attendre afin de défendre son business et surtout ses pratiques.

C’est ainsi qu’il déclare dans un post :

“Alors que Google peut être le moteur de recherche le plus utilisé, les gens peuvent maintenant trouver et accéder aux informations de nombreuses façons. Et les allégations d’abus, tant au détriment des consommateurs que des concurrents, révélées sont vraiment loin d’être la vérité”.

Et Google de poursuivre en disant qu’il existe aujourd’hui d’autres choix pour les utilisateurs que Google. A savoir Bing, Yahoo, Quora, DuckDuckGo et même les assistants de recherche Siri d’Apple et Cortana de Bing.

En outre, selon Google, il existe moult services spécialisés tels que Amazon, Idealo, Le Guide, Expedia ou eBay. Par exemple, Amazon, eBay et Idealo de Axel Springer sont les trois sites e-commerce les plus populaires en Allemagne.

Et Google d’ajouter pour la défense de son business modèle que les gens utilisent de plus en des sites sociaux comme Facebook, Pinterest et Twitter pour trouver des recommandations, comme où manger, quels films regarder ou comment décorer leurs maisons.

Et, quand il s'agit des informations d’actualité, les utilisateurs vont souvent directementsur leurs sites préférés. Par exemple, Bild et The Guardian obtiennent jusqu'à 85 % de leur trafic directement. Moins de 10 % provient de Google.


Trafic des sites ecommerce en France - via Google

Dans un autre post sur un blog séparé, Google revient sur l’ouverture d’une enquête concernant son système Android.

Et ce, pour dire que ses partenariats avec les fabricants de téléphones portables qui dépendent du système d’exploitation Android sont volontaires. Et ils ont permis d’offrir des avantages aux consommateurs et aux fabricants eux-mêmes (qui ne paient aucune licence, NDLR).

Par conséquent, “La décision de la commission européenne de se positionner elle-même comme étant la principale autorité de la concurrence pour l’ère numérique pourrait déclencher la colère de certains politiciens américains, et il est indéniable que l’industrie américaine a été à l’avant-garde de la technologie”, selon Emanuela Lecchi, partenaire du cabinet Watson, Farley & Williams basé à Londres.

Deux réponses de Google en une journée pour mener la contre-attaque et dire qu’il ne compte surtout pas se laisser faire. Affaire à suivre…