Google teste Instant Content pour héberger les contenus dans les résultats

On pensait que Google tentait de répondre à Facebook Intstant Articles et à Apple News avec son projet AMP qui permet l’affichage instantané des contenus sur mobile.

Google teste Instant Content

Mais, voilà que l’on apprend que Google compte bien lui aussi héberger du contenu pour accélérer davantage l’affichage. C’est d’ailleurs Google lui-même qui annonce être actuellement en train d’expérimenter une nouvelle fonctionnalité dénommée Instant Content (non-officiel) ou Contenu Instantané.

Cette nouvelle fonctionnalité va, à l’instar de Google Podium (sans doute dédiée aux événements), permettre aux éditeurs de contenus, aux politiciens, aux grands médias et aux organisations de publier leurs contenus directement sur Google afin qu’ils s’affichent (ou plutôt qu'ils se déplient après un clic) instantanément dans les résultats de recherche de Google. Faisant ainsi de Google Search une page de destination.

Peut-être qu'il y aura la possibilité de connecter un flux RSS de blog pour alimenter chaque compte qui participe.

Mais, à la différence de Facebook Instant Articles et Apple News, les articles instantanés de Google sont disponibles tant sur mobile et que sur le Web (voir image ci-dessus).

Instant Content devrait donc bientôt être une nouvelle section dans les résultats de Google, au même titre que les pages AMP pour mobile et va permettre de mettre en valeur une personne ou une entreprise.

Images via wsj.com

Lorsque les éditeurs publieront leurs contenus, Google les hébergera (directement ou via un flux RSS) sur son propre site avec une URL commençant par “posts.google.com”. Les articles publiés seront limités à 14.400 mots.

En plus du texte du contenu, les éditeurs pourront intégrer jusqu’à 10 images et/ou vidéos. Et chaque contenu hébergé sur “posts.google.com” pourra être partagé depuis la page de résultats de Google vers des réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter Google+ et aussi par email.


Chaque post Instant Content est donc hébergé sur Google et s’affiche dans un carrousel (comme pour AMP) dans les pages de résultats lors des recherche de leurs auteurs (nom du blogueur, du média, du politicien, de l’entreprise, etc), d’après les propos d’un porte-parole de Google recueillis par le Wall Street Journal.

Il  me semble cependant que les auteurs participant à Instant Content ont un profil Google+ ou une Page My Business validée. Même si on peut déjà admettre qu'un compte Google sera nécessaire. A vérifier.

Autre particularité de Google Instant Content, c’est que les contenus affichés seront accessibles pendant une semaine (7 jours) via les résultats de recherche. Donc une durée de vie limitée dans les SERPs.

A la fin de ce délai, le contenu instantané demeurera accessible via son propre lien unique (pour tenir compte des partages), mais ne s’affichera plus dans les résultats de recherche ni dans le carrousel dédié. Sans doute une stratégie pour inciter à publier régulièrement.

Le porte-parole de Google qui évoque ce test en cours avec le WSJ fait savoir que cette fonctionnalité n’a rien à voir avec AMP puisque les contenus instantanés sont directement publiés et hébergés sur Google alors que AMP doit être implémenté par les éditeurs pour permettre à Google d’avoir une copie en cache.

Or, récemment, une étude a révélé que seuls 23% des référenceurs ont implémenté la technologie AMP en raison de la complexité du processus d’installation. Sans doute que Google a compris que cela pourrait prendre du temps pour que la très grande majorité des éditeurs l’adopte.

Alors, pour ne pas se laisser distancer par Facebook et Apple dans les contenus instantanés sur mobile, il pourrait avoir décidé d’héberger lui même les contenus directement dans ses résultats de recherche. Dans l'optique d'en faire un moteur de recherche social ?


Voici un exemple de page Instant Content regroupant tous les contenus instantanés d’un auteur publiés directement sur Google. Et, si vous êtes intéressé par cette fonctionnalité, vous pouvez vous inscrire ici pour demander à faire partie des testeurs.