Quand Amazon vole au secours de Google face à la plainte antitrust

Il est de notoriété publique que Google à maille à partir avec la Commission Européenne qui l’accuse de position dominante avec son système d’exploitation Android.

Quand Amazon vole au secours de Google

Bruxelles reproche à Google d’exiger des fabricants de mobiles utilisant Android qu’ils préinstallent aussi le moteur de recherche Google par défaut sur la machine, ainsi que le navigateur Chrome, en échange de la possibilité d’utiliser le magasin d’applications Google Play.

Alors que, selon Google, Android est un logiciel ouvert que les fabricants et développeurs peuvent modifier à leur guise.

Mais, voilà qu’Amazon vient d’offrir un cadeau aux consommateurs, mais aussi à Google.

En effet, selon le site Recode, Amazon proposera un deal aux utilisateurs d’Android à partir du 12 juillet 2016. Ces derniers pourront recevoir une remise de 50% sur le prix de deux modèles Android (made by Amazon) s’ils acceptent que l’AppLock de leur mobile diffuse de la publicité pour le compte d’Amazon.

Une autre forme de subvention d'appareils mobiles via la publicité ?

Toujours est-il que cette offre d’Amazon vient avec des téléphones Android entièrement modifiées (après le flop de son Fire Phone) qui comprennent des applications Amazon nativement installées qu'on ne peut supprimer. A première vue, on pourrait penser que c’est une mauvaise nouvelle pour Google. Mais, pas tant que ça.

Et ce, dans la mesure où c'est un grand acteur du Net tel qu’Amazon qui apporte la preuve que tout fabricant de mobile peut ajouter ses propres applications natives dans les mobiles Android.

Ce qui serait du pain béni pour Google qui n’en attendait pas mieux. On doit s’en réjouir dans le camp de Google...

Car, comme dit plus haut, Google fait face à une plainte antitrust des fabricants de mobile en Europe qui l’accuse de se servir d’Android pour empêcher d’autres moteurs de recherche, boutiques d’applications et navigateurs d’avoir droit de cité dans son système d’exploitation Android.

Et comme c’est l’exception qui confirme la règle, les avocats de Google n’auront plus de mal à prouver que les fabricants d’appareils mobiles sont libres de faire comme Amazon qui a installé ses propres applications sur l’écran d’accueil Android,

Et même qu’ils pourront y diffuser leurs propres publicités pour leurs propres comptes.