Pokémon GO ferme des outils de recherche en temps réel de Pokémons

Après un lancement médiatisé par pays ou groupes de pays, Pokémon Go est devenue en moins d'un mois l’application mobile de jeu la plus populaire au monde avec un record en terme de téléchargements.

Pokémon GO

Et comme toujours, face à un tel succès, se développe rapidement autour, un écosystème avec des développeurs indépendants qui comptent en tirer un certain avantage, au risque de tout miser là-dessus et de devoir tout perdre un jour.

C’est ce qui commence actuellement à se passer avec Pokémon Go dont le propriétaire, la start-up Niantic, a décidé d’arrêter l’accès libre à son API qui permettait jusqu’à maintenant à d’autres outils et applications de faciliter la recherche de Pokémons proches de vous.

Pour rappel, avec Pokémon Go, les joueurs attrapent des Pokémons qui sont monstres virtuels dans leur environnement naturel habituel via leurs smartphones. On parle alors de jeu en réalité augmentée.

Et c’est pour aider les joueurs à trouver et attraper des Pokémons que ce sont développés des outils Pokémon qui utilisent l’API de Pokémon Go en temps réel. Certains l’ayant fait sans réel accord de Niantic ou tout simplement sans respecter les conditions d’utilisation de Pokémon Go qui interdit toute tricherie.

Or, ces outils de recherche de Pokémons, censés aider les joueurs, constituent des outils pour tricher dans le jeu et aller plus vite que les autres joueurs en localisant rapidement l’apparition des Pokémons. Mais, semble-t-il, Niantic a laissé faire au début.

Cependant, l’utilisation intensive de son API par des applis tierces pénalisent aussi son service qui ne cesse de tomber en panne en raison de la surconsommation et de la surcharge de ses serveurs.

Le PDG de Niantic stoppe l’accès à l’API Pokémon Go


Dans une interview en date du 28 Juillet dernier par le magazine Forbes, John Hanke, le PDG de Niantic, propriétaire de Pokémon Go, a laissé entendre que des sites tels que PokéVision et Poké Radar devraient bientôt fermés.

Il estimait que ces services violaient les conditions d’utilisation du jeu Pokémon Go en scrapant (en volant ou copiant) les données depuis ses propres serveurs pour divulguer où apparaissent les monstres virtuels sur une carte de proximité.


Lors de l’interview du PDG de Niantic, la question suivante lui a été posée :
Que pensez-vous de Poké Radar et autres services qui fouillent dans le code et montrent où sont les Pokémons ?
Réponse de John Hanke, CEO de Niantic, propriétaire de Pokémon Go :
Effectivement, je n’aime pas vraiment cela. Je n’en suis pas fan.

Nous avons pour l’instant d’autres priorités, mais ils pourraient se trouver à l’avenir que ces services ne fonctionnent plus. Les gens (développeurs, NDLR) se pénalisent eux-mêmes parce qu’ils transfèrent le plaisir de jouer en dehors du jeu. Les gens font du piratage en essayant de prendre et afficher des données hors de notre système, ce qui est contraire à nos conditions d’utilisation.
Voilà qui est clair. Tout service utilisant les données de Pokémon Go en dehors du jeu lui-même, sans une autorisation spéciale des créateurs, est voué à l’avenir à être fermé.

Peut-être que Niantic pourrait créer, dans son jeu Pokémon Go, un système de localisation qu’il pourrait proposer en option moyennant paiement d’un abonnement ou en achat in-app (achat intégré dans le jeu).

Histoire de monétiser son jeu pour son propre compte. Ce qui ne serait que logique.