Le plan de Facebook pour lutter contre les fausses informations

Les fake news ou fausses informations sont un phénomène en forte progression depuis un certain temps sur internet. Et Facebook a récemment été accusé de leur offrir une trop grande place de choix dans les fils d’actualités.

Facebook confie la traque des fake news à des tiers et aux utilisateurs

Certes, après le résultat de la présidentielle américaine, Facebook s’est défendu d’avoir joué malgré lui un rôle déterminant. Maintenant, il se doit d’apporter la preuve de sa bonne foi en combattant de front les fausses informations et autres rumeurs ou canulars qui sont de plus en plus prégnantes dans le News Feed.

C’est pourquoi, tout en se préservant de vouloir jouer les censeurs, ce qui irait à l’encontre de sa vision du monde, Facebook a décidé de confier la traque des fake news à des tiers et aux utilisateurs.

Selon lui, si une information est fausse ou sujette à contestation, elle devra être signalée par les utilisateurs eux-mêmes ou par une tierce partie, mais pas par Facebook qui tient à la liberté d’expression. En d’autres termes, Facebook compte maintenant faciliter le signalement des fausses informations et rumeurs par les utilisateurs.

Facebook se contentera alors de marquer tout contenu contesté dans le fil d’actualité, pour indiquer que l’information est à prendre en considération avec beaucoup de précaution.



Voici ce que prévoit la mise à jour en cours de déploiement dans le fil d’actualité de Facebook :

  • Des signalements facilités :

    Facebook expérimente de nouvelles méthodes qui vont faciliter le signalement des rumeurs et autres canulars. Pour ce faire, l’utilisateur aura à cliquer dans le coin supérieur droit du post pour afficher différentes options dont celle qui va lui permettre de “Signaler un article comme étant une fausse information”.

    L’utilisateur pourra aussi choisir d'envoyer un message à l’auteur à l'origine du post ou simplement bloquer cet auteur et son post.

  • Marquage des contenus contestés :

    Facebook va collaborer avec des organisations tierces de Fact Checking qui sont signataires du Code International des Principes de Fact Checking de Poynter. Les signalements des utilisateurs de Facebook combinés avec les autres signaux vont envoyer les articles douteux à ces organisations.

    Les articles que les organisations de vérification vont juger "fausses" seront marqués dans le News Feed comme étant “contestés par une tierce partie de fact checking”. avec un lien vers l’article correspondant pour expliquer pourquoi.



    Facebook estime cette solution efficace :

    Nous avons constaté que si la lecture d’un article rend les gens moins enclins à le partager, cela peut être un signe qu’une histoire a en quelque sorte induit les gens en erreur.

    Nous allons expérimenter l’intégration de ce signal dans le classement, plus précisément pour les articles qui sont mensongers, où ceux qui ont lu l’article sont beaucoup moins susceptibles de le partager.


    Autrement dit, les posts litigieux sont susceptibles d’apparaître plus bas dans le fil d’actualité. Alors que ces posts pourront encore être partagés, ils s’afficheront avec un avertissement indiquant qu’ils ont été contestés. En outre, lorsqu’un article est marqué comme ayant été contesté, il ne pourra plus être utilisé comme publicité pour en faire une promotion.

  • Empêcher de monétiser les fake news :

    Selon les résultats d’enquête de Facebook, c’est très souvent l’appât du gain qui motive la publication des fausses informations et canulars.

    Les sapmmeurs qui sont à l’origine des fake news prétendent être des organisations de news et, par la suite, publient en permanence des rumeurs pour attirer les gens vers leurs sites. Pour mettre fin à cette incitation, Facebook compte supprimer la possibilité d’usurper ou masquer les noms de domaine. Ce qui signifie que les spammeurs ne doivent pas cacher qui ils sont.

    Facebook dit aussi qu’il analyse désormais les sites des éditeurs afin de déterminer si “des mesures pour non respect des conditions d’utilisation pourraient être prises.”

Bien sûr, Facebook ne sera pas capable d’éradiquer toutes les fausses informations ou toutes les informations qui exagèrent la vérité. Mais, ces mesures prises vont dans le bon sens, même si les utilisateurs sont mis à contribution.

Car ce sont les mêmes qui, selon Facebook, ont tendance à plus partager des informations qu’ils soupçonnent pourtant d’être fausses, beaucoup plus que les vraies informations. Hélas.