La Russie menace de bloquer Google+, Facebook et Twitter




En tant qu'entreprises de distribution d'informations sur internet, Google, Facebook et Twitter devraient stocker les données de connexion de leurs utilisateurs sur des serveurs en Russie.

C'est l'ordre donné par l'Autorité de régulation des communications Russe à Facebook, Twitter et Google (Google+), tous trois ciblés expressément, à qui elle exige de se mettre en conformité auprès du service russe d'enregistrement des réseaux sociaux.

A défaut, ces réseaux sociaux seront dorénavant bloqués en Russie, selon l'information rapportée par Computerworld qui relaie un article du journal russe Izvestia.

En s'inscrivant auprès de Roscomnadzor, l'Autorité de régulation russe, en tant que fournisseurs de contenus, ces 3 réseaux sociaux s'engageraient à accepter d'héberger les données personnelles de leurs utilisateurs en Russie.

A ce jour, un certain nombre d'entreprises internet Russes telles que Yandex, Mail.ru et VKontakte se sont déjà mises en règle vis-à-vis de leur administration. Et il sera désormais de même pour toute grande entreprise internet accessible depuis la Russie.

Cette obligation n'est pas une surprise après le vote de la loi sur les Réseaux Sociaux en Mai dernier. Et elle va plus loin qu'on ne le croit.

Car, cette loi concernant les réseaux sociaux s'adressent aussi aux blogueurs recevant plus de 3000 visiteurs par mois sur leurs blogs qui devront eux aussi s'enregistrer et se voir appliquer les mêmes restrictions que les télévisions et journaux Russes.

Roscomnadzor, l'Autorité de régulation Russe aurait déjà publié une longue liste exhaustive de blogs et autres sites sites web qu'elle accuse de publier des contenus "incitant à des activités illégales". Lesquels blogs devraient être immédiatement bloqués, sans autre forme d'appel.

De nombreuses Organisations non-gouvernementales dont le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) estiment que cette obligation d'enregistrement pourrait avoir un impact négatif sur la liberté de la presse en Russie. Non pas seulement en raison du blocage mais en raison de l'auto-censure qui ferait que les blogueurs pourraient limiter leurs propos pour ne pas tomber sous le coup de la loi.