Le taux de clics est-il un critère de référencement sur Google ?

Le débat sur le potentiel impact du taux de clics ou CTR sur le classement sur Google est comme un vieux serpent de mer dès lors qu’il s’agit de référencement web.

Et de nombreuses expérimentations ont toujours lieu afin de prouver si oui ou non le taux de clics constitue un critère de ranking dans les pages de résultats de Google.


Le taux de clics est-il un critère de référencement sur Google


L’étude réalisée entre Juin et Juillet 2015 par Cesarino Morellato, en collaboration avec son collègue Andrea Scarpetta, a donc eu pour objectif d’élucider le problème. Pour ce faire, ils vont faire appel à un réseau de personnes travaillant dans le domaine du SEO pour cliquer sur un certain nombre de résultats sur Google.

Ils ont d’autre part développé un logiciel à même de simuler des séquences de clics aléatoires sur une requête donnée à partir des caractéristiques suivantes :

  • Utilisation d’un serveur proxy donnant accès à des milliers d’adresses IP aux Etats-Unis.

  • Collection d’environ 500 chaînes d’user-agents (utilisateurs), entre navigateurs desktop, mobile et tablette utilisés au hasard afin de simuler plusieurs types de navigateurs.

  • Le logiciel développé a ouvert une session unique, lancé une requête sur Google Search, cliqué sur une URL spécifique, ouvert la page du contenu et y est resté pendant environ 20 secondes.

  • Chaque session a une adresse IP unique dans 95% des cas, et les IP réutilisées ne l’ont jamais été de façon successive.

  • Il ont procédé à un nombre de réquêtes aléatoires (entre 250 et 700 par jour) avec un nombre aléatoire de 2 à 4 requêtes simultanées.

Et ce, tout en sachant que Google prend en compte des centaines de facteurs pour calculer le classement d’une URL unique dans ses pages résultats. Raison pour laquelle, selon eux, ils auraient volontairement essayé d’exclure beaucoup d’éléments on-site et off-site qui auraient pu influencer le test.

Après donc un long débat entre eux, ils auraient convenu de concert de ne retenir que les critères suivants :

  • Une requête obsolète n’ayant aucun trafic (liée aux Jeux olympiques d'hiver de 2002) qui avait un PDF dans le Top 10 des résultats (ce qui exclut la plupart des facteurs de classement on-site).

  • Un contenu dont le nombre de liens entrants serait proche de zéro.

  • Un contenu qui aurait un ranking plutôt stable dans les SERP.

  • Un contenu qui serait entre la 8ème et la 10ème position sur la première page de résultats de Google pour la requête donnée.

  • Un contenu qui ferait partie d’une page de résultats avec peu ou pas de résultats de recherche universelle.

Et, pour surveiller tous les changements sur les pages de résultats, ils ont utilisé deux méthodes :

  • Tracking quotidien des rankings avec l’outil de Proranktracker.com.

  • Enregistrement de la position de chaque URL unique cliquée dans un fichier.

Image via Searchengineland.com

Nos deux testeurs SEO reconnaissent ne pas être complètement sûrs des résultats indiqués par Pro Rank Tracker, même si ce service est généralement assez précis, mais ils savent cependant que Google change les résultats en fonction de la localisation des utilisateurs.

Alors, afin d'avoir un bon classement vérifié, ils ont aussi enregistré la position de chaque URL cliquée via le logiciel qu’ils ont développé pour ce test.

Au final, ils auraient constaté une tendance intéressante : les classements moyens ont beaucoup évolué et de façon continue plus qu’ils ne l’auraient imaginé.

Toutefois, même après cette expérience, ils ne peuvent cependant pas définitivement dire que le taux de clics est un facteur de référencement sur Google.

Toujours est-il qu’ils seraient d’accord pour dire que les changements des résultats dépendent des intérêts spécifiques manifestés par une audience. C’est pourquoi, pour leur part, ils estiment qu’il y a une corrélation entre les clics et le “classement visible” sur une requête.

Et ce, en tenant aussi compte du fait que la situation de la position d’un lien peut être stable ou peut se dégrader au fil du temps en fonction de son intérêt pour le public.