Comment Google utilise les facteurs de référencement pour classer les sites ?

L’importance de l’expérience utilisateur n’est désormais plus à démontrer tant elle sert de plus en plus à Google pour classer les sites Web sur ses pages de résultats.

Comment Google utilise les facteurs de référencement pour classer les sites ?

C’est d’ailleurs ce que vient récemment de confirmer John Mueller qui explique comment Google utilise les facteurs de référencement pour classer les sites Web.

John Mueller a indiqué que classer une page n'est pas une question d'atteindre des benchmarks du top des facteurs de classement.

Il semble suggérer que la satisfaction des utilisateurs peut être plus importante qu'un facteur de classement tel que la vitesse de chargement de la page (qui est d'ailleurs encore minime).


Référencement et facteurs de ranking


Dans le passé, le référencement dans les moteurs de recherche consistait à se concentrer sur certains facteurs de ranking, puis attendre quelques semaines en espérant que Google classe bien le site.

D'une importance primordiale, il fallait alors s'assurer que vos mots clés soient dans la balise title, dans la navigation (URL), dans les balises titres H1/H2, dans le contenu tout en haut de la page, et étaient utilisés dans le texte d'ancrage lors de la liaison vers une autre page Web ou un site Web.

Cette mentalité SEO s’est poursuivie lorsque Google a annoncé le lancement de l'algo Hummingbird en 2013 pour comprendre la demande de l'utilisateur sur le moteur. Ensuite, cette façon de faire s'est poursuivie avec RankBrain.

Et certains SEOs ont suggéré que la réponse appropriée était d'ajouter des synonymes à la balise title, aux headings H1/H2, et au contenu.

Cela semble "insuffisant" de nos jours parce que c'est une continuation de l'ancienne façon de cibler les facteurs de classement, qui consistait à passer d'un facteur de classement connu au suivant, et ainsi de suite.

Et ce, alors même que l'algo Hummigbird permettait à Google de changer sa façon de réagir par rapport aux requêtes en allant au-delà des mots clés pour comprendre l'intention réelle des utilisateurs et RankBrain aidait Google à  mieux comprendre comment les termes dans une requête sont associés les uns avec les autres.

Dans les 2 cas, Google avait définitivement opéré un déplacement des mots-clés vers des Concepts.

Le problème avec cette approche mentionnée plus haut (plus d'intérêt pour les mots clés) est que certains SEO se concentrent plus sur les facteurs de classement au lieu de se concentrer sur les utilisateurs.

Et tout comme le dit John Mueller , le processus de classement n'est pas de savoir si tel ou tel site est le plus rapide par rapport à tel ou tel autre.

Si vous regardez les pages de résultats du moteur de recherche, il est clair que les sites les mieux classés ne sont pas toujours ceux qui ont le plus de backlinks, aussi.

Ce que cela indique est que le ranking pour Google n'est pas nécessairement une question de faire une liste des facteurs de classement, puis de créer une page Web qui se conforme à cette liste.


Pourquoi des sites lents se classent aussi bien sur Google ?


Cette question particulière portait sur la vitesse de chargement du site. La réponse de John Mueller s'est concentrée sur la vitesse du site et s'est élargie pour inclure les liens et le contenu.

Voici la question :

Qu'en est-il de la vitesse de chargement pour la version mobile ? ... Pourquoi beaucoup de sites en haut du classement sont-ils encore si lents ?

Réponse de John Mueller :

... La bonne nouvelle ici, c’est que nous avons beaucoup de facteurs de classement. Donc, vous n'avez pas à tout faire parfaitement.

Mais cela signifie aussi que vous courez à travers des situations comme celles-ci où vous dîtes, Google dit que la vitesse est importante, mais les Top sites ici ne sont pas si rapides, donc la vitesse ne doit pas être vraiment importante.

Or, pour nous, elle est définitivement importante. Mais cela ne signifie pas que c’est une sorte de remplacement de tout le reste.

Cela explique pourquoi un site lent peut encore se classer dans les premières positions des pages de résultats. C'est ce que l'on appelle, d’après Searchenginejournal, un facteur de classement soft. Il ne peut donc pas remplacer les autres facteurs de classement.

John Mueller développe alors sa réponse avec un hypothèse liée à la vitesse de chargement :

Vous pourriez imaginer que la page la plus rapide est probablement une page vide, non?

Mais une page vide serait un résultat de recherche vraiment catastrophique pour quelqu'un qui est à la recherche de quelque chose de vraiment spécifique.

Certes elle est très rapide, mais il n'y a pas de contenu. L'utilisateur ne serait pas content.

Voici la partie intéressante.

John Mueller étend le sujet des facteurs de classement sur le seul facteur de la vitesse pour englober les liens et le contenu :

Nous devons donc équilibrer tous ces différents facteurs.

Le contenu, les liens, tous les signaux que nous avons et comprendre comment faire le classement basé sur ce mélange de différents facteurs que nous avons.

C'est intéressant parce qu'il semble suggérer que le classement sur Google n'est pas strictement une question d’atteindre un ensemble de facteurs de référencement afin d'être récompensés avec un classement élevé.

Il ne s’agit pas seulement des liens. Il ne s’agit pas seulement du contenu. John Mueller termine sa réponse en disant que ce qui décide de ce qui se classe et de ce qui ne classe pas est quelle utilité pour l'utilisateur à ce moment précis pour un contexte spécifique.

Et John Mueller d’ajouter :

Et le mix change aussi bien au fil du temps. Cela peut aussi changer assez rapidement.

Ainsi, par exemple, si quelque chose devient vraiment... digne d'intérêt pour ce moment-là, alors nous pourrions choisir de montrer des sites légèrement différents par rapport à ce que aurions montré s’il s’agissait d’une sorte de recherche de sujet ou contenu “evergreen” (persistant).

Les facteurs de référencement ont-ils évolué ?


Les facteurs de référencement étaient comme des cases qui devaient être cochées afin d’obtenir le meilleur classement. Ce n'est plus le cas.

Pourtant, l'idée de ranger les facteurs comme un parcours vers les classements élevés persiste.

Peut-être qu'un indice pour un classement élevé se trouve dans ce que John Mueller a dit au sujet d'une page Web rapide qui ne satisfaisait pas la requête de recherche:

L'utilisateur ne serait pas content.

Cela ne minimise pas les facteurs de classement.

Mais il donne un indice important quant à la façon dont nous devons penser les mots-clés du point de vue des utilisateurs, puis créer du contenu centré sur les utilisateurs plutôt que sur les facteurs de classement eux-mêmes.